Un média résolument républicain et laïque
Les Cordeliers est un tout nouveau média en ligne qui décrypte l'actualité en s'inscrivant dans la tradition des Lumières et de la Révolution française.
Né en octobre 2022 sous l'impulsion du CLAFEPS, le Cercle Laïque d'Animation et de Formation d’Éducation Populaire et Sportive, Les Cordeliers regroupent des républicains laïques de gauche et de droite. Si nous avons des orientations différentes en économie, ou sur certains sujets de société, nous partageons tous la conviction que la République française, une et indivisible, mérite d'être défendue contre les assauts de l'obscurantisme religieux.
Ceux que l’historien Albert Mathiez définissait comme « un groupe d’action et de combat », ouverts aux femmes – la société était mixte – exigèrent, après la fuite du Roi avortée à Varennes, la déchéance de ce dernier, se démarquant ainsi nettement de leurs « frères » Jacobins. Les Cordeliers furent ainsi à l’origine du rassemblement sur le Champ-de-Mars, réprimé dans le sang par La Fayette et Bailly.
En 1792, les Cordeliers jouèrent un rôle central dans la prise des Tuileries avec les Fédérés des départements, renversant de fait la royauté. L’historien Jacques Guilhaumou relève, pour 1793, leur « position hégémonique au sein du mouvement jacobin ». Quant à son collègue Feu Michel Vovelle, il écrivait : « les Cordeliers ont animé à Paris, mais aussi en province, un courant radical jusqu’à ce qu’ils soient frappés par la répression du printemps de l’an II ». Les Cordeliers, qui ont accompagné, soutenu – ou été à l’initiative ? – de l’immense œuvre de « laïcisation » portée par la Révolution française, ont aussi été des protagonistes de premier plan de la déchristianisation, avec des figures comme Hébert bien sûr, mais également Vincent ou Momoro.
C’est donc tout naturellement que notre radicalisme républicain, que notre combat laïque, démocratique et social, le tout étant pris dans un ensemble cohérent, nous amènent à revendiquer l’héritage politique des Cordeliers.
Dès 1789, le district des Cordeliers, l’un des plus populaires de Paris, porta des exigences démocratiques très fortes. Il comptait en son sein des personnalités comme Camille Desmoulins – lequel cria « aux armes ! » le 12 juillet, puis serait l’auteur, en l’an II, de son fameux journal Le Vieux Cordelier, en faisant un porte-voix majeur des « Indulgents » – ; Danton, qui joua un rôle déterminant dans le processus révolutionnaire et qui exalta le sentiment patriotique avec son célèbre « […] de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace et la France est sauvée ! » ; Marat, qui incarne, peut-être dès avant son journal L’Ami du Peuple, autant l’effervescence révolutionnaire qu’une implacable clairevoyance, et dont le cœur serait suspendu après sa mort à la voûte du Club des Cordeliers.
Du district naîtrait en Avril 1790 la Société des Droits de l’Homme et du Citoyen, plus connue sous le nom de Club des Cordeliers. Les Cordeliers étaient résolument démocrates et se révélèrent précocement républicains.
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