L'antisémitisme décomplexé tue en toute impunité

L'antisémitisme décomplexé tue en toute impunité

Quel est ce pays où l’on peut passer à tabac un homme parce qu’il est juif ?! Quel est ce pays où l’on peut laisser pareille agression impunie ? Quel est ce pays où l’on entend et on lit des indignes commentateurs relativiser la mort d’un homme, Jérémy Cohen, qui a fui les barbares ensauvagés qui le massacraient ?! Quel est ce pays ou de la pourriture embourgeoisée a moins le souci de la vérité, de la lutte sévère contre la délinquance crasse et le crime crapuleux, que de la soi-disant extrême-droite – qui au passage ne décapite personne dans les rues en criant « Jésus est le plus grand » ?! L’agression sauvage par des vermines de Jérémy Cohen est de la haine à l’état pur. La victime aurait été athée ou « pastafariste » que cela ne changerait que peu de choses à l’exécrable violence commise par des bacilles.
Rendez-vous compte, des petits bourgeois encore à l’abri de ce quotidien largement vécu ont l’outrecuidance de dire ou d’écrire « mais il a uriné entre deux voitures ». Il faut vraiment être pourri jusqu’aux tréfonds de l’âme pour oser mettre en balance le fait d’uriner entre deux voitures – quoique le comportement fût incivique » – et l’intégrité physique d’un homme qui de surcroît a perdu la vie. Relevons qu’une fois de plus, ces positionnements abjects ne viennent pas du côté de droit de l’hémicycle…
 
Quel est ce pays où la police classe aussi rapidement une affaire qui aurait exigé dès le départ que l’on déclenchât une procédure ?! Ainsi, une famille laissée à l’abandon de la perte d’un fils, d’un frère, à l’abandon de son chagrin, se retrouve dans la situation ubuesque de mener elle-même l’enquête. Que chacun comprenne bien ce que cela signifie. Il n’est pas ici question de la seule famille Cohen, endeuillée, mais de tous les citoyens. Mener une enquête privée, demain peut-être une justice privée, c’est la garantie de voir la création de milices privées – cela existe déjà – lesquelles seront aux mains de quelques-uns. Une police – une armée ? – privée, une justice locale, des protecteurs de fait tout à la fois contre les bandes armées et l’inaction de l’État, c’est le rétablissement de fait de la féodalité. Vous goûterez alors pleinement aux plaisirs de la « décentralisation », concept réactionnaire que l’on nous vend comme prétendument démocratique.
 
            A chaque agression, à chacun de ces crimes abjects, nous pouvons prendre la mesure d’une persistance, quoique de plus en plus marginalisée, celle d’une admiration sans borne pour la racaille par ceux qui soit n’y sont jamais confrontés, soit ont pactisé avec elle. La perte de sens commun en l’absence du salutaire et nécessaire jugement de valeur avait déjà abouti à l’ignoble « jurisprudence Sarah Halimi », doublement assassinée et par le musulman fanatique qui l’avait tabassée aux cris d’« Allahou Akbar » – malgré deux agents de police de l’autre côté de la porte et qui entendaient tout – avant de la défenestrer, et par une institution judiciaire ouvertement islamo-collaborationniste qui avait conclu à l’irresponsabilité du criminel. En 2017 déjà, à quelques mois de l’élection présidentielle aussi, on avait cherché à étouffer l’affaire « pour ne pas faire le jeu de l’extrême-droite » – une extrême-droite qui se plie au processus démocratique en cherchant à conquérir le pouvoir par les urnes et se contente des miettes de l’opposition une fois la défaite actée, ce n’est décidément plus ce que c’était l’extrême-droite, la gauche non-plus d’ailleurs… Des fanatiques et de la racaille agressent, tuent, massacrent, mais le danger pour la République française, ce serait l’extrême-droite. Salopards de bourgeois de gauche complètement encaviardés !
Au milieu de ce chaos institutionnalisé progressivement depuis plus de 30 ans, certains commencent à réaliser leur chemin de Damas – restons prudents, ils peuvent encore faire demi-tour… Ainsi, Laurent Joffrin appelant – enfin – à « mettre les pieds dans le plats » – et affirmant sur un plateau télé, à raison une fois n’est pas coutume, « il existe un antisémitisme de banlieue d’origine musulmane instrumentalisé par les islamistes. » Sans blague… Nous autres démocrates, nous autres républicains, nous autres laïques, nous autres sympathisants et militants de gauche évincés, n’avons de cesse de le répéter depuis 20 ans au moins. Nos adversaires politiques conservateurs, nationalistes, parfois-même royalistes – c’est dire ! –, l’ont également crié à l’envi, et ils avaient raison ! Mais il aurait fallu prétendre que le ciel était vert fluo parce que la droite et « l’extrême-droite » affirmaient qu’il était bleu. Perte totale de sens commun et pis, de l’essence même de la dignité humaine. Les immondes salopards ! C’est évidemment structurellement lié à l’antisémitisme – entendre la haine « du juif » parce que juif – consubstantiel à l’extrême-gauche, que j’ai pu constater quantité de fois – il y aurait « le juif » capitaliste par essence, et pour faire tomber le capitalisme et ceux qui le portent…
 
            Dans le même temps ou presque de l’agression sauvage de Jérémy Cohen par des barbares, nous voyons fleurir sur les réseaux sociaux une information publiée par le CCIE, soit le CCIF ressuscité, c’est-à-dire l’officine intégriste et fanatique de l’islam en France. Oui, je lie les deux éléments, car il n’y a pas de hasard et le lien est au moins indirect, quoique. Effectivement, l’affiche postée par le CCIE nous précise – sans toutefois réellement nous l’apprendre – que les bataillons de fanatiques qui le composent seraient 81,1% à vouloir voter dimanche pour leur « prise de guerre » – l’expression n’est pas de moi, mais d’Houria Bouteldja, égérie du racialo-racisme et de l’islam fanatique en France, ancienne tête de pont du PIR –, à savoir l’indigne et méprisable Jean-Luc Mélenchon. Jean-Luc Mélenchon, celui-là même qui défila le 10 novembre 2019 avec la lie de l’humanité – les organisateurs de la manifestation avaient un CV public déjà bien fourni en amont de leur évènement de la honte –, armée infâme qui scanda « Allahou Akbar » à quelques centaines de mètres du Bataclan… Des militants LFI m’avaient alors rétorqué : « ce sont quelques abrutis ».  Des abrutis, des intégristes crapuleux, d’ignobles fanatiques, réduits à de simples « abrutis » par leurs alliés ; stratégie collaborationniste. Ils devront rendre des comptes à la justice des Hommes avant d’être jugés par l’Histoire. Jean-Luc Mélenchon qui, interpellé par l’ancien premier ministre puis député libéral Manuel Valls sur ses accointances avec les milieux islamo-conservateurs – doux euphémisme –, avaient tenté de botter en touche en accusant son contradicteur d’être quelque chose de l’ordre d’à la solde d’Israël – en clair, comprendre vous êtes « l’homme des juifs ». Façon habile quoiqu’indigne et infâme d’envoyer un signal à son électorat de fanatiques soutenu par des bourgeois qui se pensent populaires.
 
Nous sommes à la veille d’une recomposition et d’une restructuration politiques majeures – 2017 n’avait fait qu’achever les vieux schémas de la « géopolitique de l’hémicycle ». Et chacun doit bien comprendre que cela sera extrêmement violent. Ce n’est pas un choix de la part des Cassandre, c’est une prévision, une projection. Pour ma part, et nous sommes de plus en plus nombreux ainsi, je regarderai tous les traîtres à la Patrie et aux principes de la République française, tous les islamo-collaborationnistes et les immondes relativistes, non comme des adversaires politiques, mais comme des ennemis…
 
            Concluons. Une institution judiciaire qui absout les criminels – ce qui revient à louer le crime – et qui, avec le soutien de la bobocratie encaviardée, transforme la victime en bourreau et se complaît dans le vice qui consiste à faire du bourreau la victime, incite par-là même les citoyens abandonnés à leur sort à se rendre justice eux-mêmes. Ces décisions ignominieuses sont donc d’une extrême gravité – mais continuez à dormir en accusant les Cassandre qui, depuis plus de 30 ans, ont eu raison sur toute la ligne.
Un État qui n’assure ni n’assume plus ses fonctions régaliennes ouvre grand les portes d’une « justice privée », la création de polices privées, voire de forces armées privées. C’est l’assurance d’une nouvelle forme de féodalité et, ceci associé au communautarisme – en réalité le tribalisme –, l’accélération du phénomène de guerre civile larvée dans laquelle nous sommes n’en sera que plus brutal. Le bobocrate qui constatera demain ou après-demain que son centre-ville est devenu invivable – c’est le cas de la banlieue depuis longtemps, je suis « un enfant de la banlieue » –, après avoir fait du « prolo » un « facho », et qui se délecte de son emoji « lol » caché derrière un écran, n’aura plus alors que ses larmes de sang pour pleurer.
 
Une Nation qui n’a plus de sens commun – expression ici polysémique – et qui tolère – quel mot ignoble, les gens cultivés comprendront – que l’on pût établir une équivalence entre le fait d’uriner entre deux voitures et celui d’être massacré, bref, une Nation qui sanctifie la racaille criminelle qui pullule comme des bacilles, est une Nation malade qu’il convient d’épurer !
 
 
Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia a grandi et vécu dans la banlieue Ouest d'Aix en Provence. Il est engagé dans des réseaux d'éducation populaire depuis une vingtaine d'années. Militant laïque, républicain radical, il réalise actuellement une thèse de Doctorat d'Histoire moderne sur la sociabilité politique pendant Révolution française. Il est également professeur de Karaté-Do et éducateur sportif professionnel.


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