Lola assassinée deux fois : le silence est l'arme de la honte

Lola assassinée deux fois : le silence est l'arme de la honte

Il est intéressant de relever que ceux qui nous ont sérinés quotidiennement à Georges Floyd, exhortés à poser un genou à terre en hurlant "Black lives matter", expliqués, jusque dans les amphithéâtres de sociologie, que la "blanchité" (faisant au passage fi que les Arabes, les Berbères et les Perses sont blancs, ne leur en déplaise) était en soi porteuse de criminalité ; ceux qui nous expliquent que la racaille Traoré et le business de sa famille de truands sont les victimes des vilains suprématistes blancs très très criminels, illustration d'un prétendu "racisme systémique", ceux qui ont fait leur mayonnaise politique sur, comment disent-ils déjà ? Ah oui, "le cercueil encore chaud" d'untel ou d'untel (point d'indécence ici), s'indignassent de "la récupération politique" du supplice atroce et du meurtre abject de Lola. Dans ce cas, comme dans d'autres du même ordre, il ne faudrait pas faire d'amalgames, il faudrait rester discret sur l'identité des raclures et des déchets qui ont commis l'abomination ultime. Là, contrairement à précédemment, ce serait xénophobe ; salopards !

Ce sont les mêmes qui ont passé sous silence le meurtre raciste du jeune Docteur en droit Mamadou Barry, commis par un supporter franco-turc ;
ce sont les mêmes qui ont passé sous silence les tortures et l'assassinat par défenestration de Sarah Halimi commis par un musulman fanatique en criant "Allahou Akbar" ;
ce sont les mêmes qui ont passé sous silence les insultes racistes de cette racaille invectivant une femme noire sur son balcon, ou cette autre qui disait à une caissière "sale négresse, sale noire [...] Je vais te tuer" (évidemment, les auteurs des faits n'étaient pas "Jean-Michel" et "Nicole" et donc le tout a fuité par les réseaux sociaux) ;
ce sont les mêmes qui ont passé sous silence le passage à tabac et le meurtre de Jérémy Cohen par de la racaille antisémite de banlieue.
Ce sont les mêmes qui ont jeté un brouillard sur "le génocide voilé" ou "esclavage en terre d'islam : un tabou bien gardé" ;
ce sont les mêmes qui ferment les yeux et se bouchent les oreilles sur l'identité ou le profil des marchands d'esclaves au Proche-Orient, ou sur le fait que dans bien des régions du Maghreb on désigne les noirs, comme le soulignait encore récemment le grand historien Salah Trabelsi, par les mots "zenji" ou "eabd", c'est-à-dire "esclaves". Les racistes, le "racisme systémique", ne sont pas là où on voudrait nous le faire croire.

Ce deux poids deux mesures inepte est fort à propos devenu inaudible, d'autant plus quand il s'agit du viol, des tortures et du meurtre d'une enfant ou d'une préadolescente. "Robert", catholique non pratiquant d'ascendance européenne, militant RN, qui a mis un bulletin Zemmour dans l'urne, a le droit à son visage affiché dans tous les journaux de France et de Navarre, mais "Kader", qui tabasse un juif parce que juif ou fait un carton dans une salle de presse avec une kalachnikov, devrait bénéficier de la discrétion avant d'être relâché parce que des juges collabos ont dévoyé le droit en faisant d'une circonstance aggravante le déclencheur de la folie passagère (Cf. le verdict du bourreau de Sarah Halimi) : ça s'est fini, et le bobocrate encaviardé qui vote à gôche pour s'acheter la conscience sociale qu'il n'a pas, doit bien se le rentrer dans la tête !

Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia

Jean-Baptiste Chikhi-Budjeia a grandi et vécu dans la banlieue Ouest d'Aix en Provence. Il est engagé dans des réseaux d'éducation populaire depuis une vingtaine d'années. Militant laïque, républicain radical, il réalise actuellement une thèse de Doctorat d'Histoire moderne sur la sociabilité politique pendant Révolution française. Il est également professeur de Karaté-Do et éducateur sportif professionnel.


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